La plus grande migration annuelle a commencé ce samedi en Chine, l’embarquement de dizaines de milliers de personnes dans les trains de la capitale pour se rendre chez eux, à l’occasion des célébrations du Nouvel An Lunaire de février. Le nombre de trajets des passagers pourrait se chiffrer à 220.000.000 au cours des 40 jours de voyages que dure la saison, estime le ministère des Chemins de fer, car les chinois sillonnent le pays pour célébrer la fête avec leurs familles le 10 février.

Beaucoup passent ainsi des semaines à la maison pour la fête la plus importante du calendrier chinois, avec une période de voyage couvrant environ deux semaines avant et après le Nouvel An lunaire, aussi connu comme la Fête du Printemps. Les voyageurs ont commencé à affluer dans la gare de Pékin ce samedi après-midi, portant des sacs lourds et des boîtes. Ainsi, un homme avait sur son dos un sac deux fois plus épais et presque aussi grand que lui.

Tout comme effectuer le voyage vers la maison peut être laborieux – souvent pour une durée d’un ou deux jours – tout autant il peut être laborieux de simplement acheter une place dans le train. Chaque année, des plaintes se font jour quant à l’inefficacité ou à l’injustice du système.

Pour la deuxième année consécutive, les voyageurs du Nouvel An ont été en mesure d’acheter des billets en ligne et d’éviter ainsi les longues files d’attente. Mais ceux qui n’ont pas accès à Internet ont été pris au dépourvu lorsque des acheteurs- au fait des nouvelles technologies -ont utilisé des plug-ins et d’autres logiciels pour faciliter les achats. Cette situation a entrainé que les billets sur certains trajets ont été achetés en quelques minutes, suscitant des plaintes des autres usagers.

Un voyageur qui quittait Pékin pour se rendre à l’est, dans la province du Zhejiang a déclaré aux média qu’il lui a fallu sept jours pour réserver un billet en ligne, tandis qu’un travailleur migrant a indiqué qu’il ne savait même pas comment utiliser un ordinateur. Mais les files d’attente aux guichets des gares, très communes dans les années précédentes, n’ont pas été observées ce samedi, et la plupart du temps, les gens semblaient prendre leurs billets avant de rentrer.

La police, dont certains agents étaient armés de mitraillettes, veillait sur les flux massifs de personnes. Environ 70.000 policiers ont été déployés dans les gares de tout le pays le samedi, selon les média d’Etat.