Une unité de Nestlé, le géant suisse de l’alimentation, a déclaré qu’elle réduit ses prix pour le lait de bébé en Chine par près de 20 %, ce après que le gouvernement ait lancé une enquête sur des allégations de fixation des prix par les entreprises étrangères. Wyeth Nutrition a confirmé l’enquête menée par le haut planificateur économique de la Chine, ce qui a été rapporté par les médias d’Etat, et a promis, dans un communiqué, de réduire “immédiatement” les prix de certains produits de la formule par 6 à 20 %.
La réponse est venue après que les médias aient rapporté mardi que la Commission Nationale de Réforme et de Développement (NDRC) a lancé une enquête sur les fabricants étrangers de préparations pour bébé sur leurs prix élevés qui, selon elle, résulte d’une situation de quasi-monopole.

“Wyeth Nutrition a toujours respecté et est disposée à respecter les lois et règlements de la Chine. Elle est en train de coopérer activement à l’enquête anti-monopole dans l’entreprise”, a indiqué la firme mercredi soir. Elle a aussi promis de ne pas augmenter les prix sur les nouveaux produits de lait pour bébé pour une année, tout en déclarant qu’elle avait amélioré ses politiques de marketing, afin de s’assurer qu’elles étaient conformes à la réglementation. Un porte-parole de Nestlé, la société mère de Wyeth a confirmé les mesures, mais s’est refusé à tout autre commentaire.

La Chine est, de loin, le plus grand marché du monde pour les préparations pour bébé, selon Euromonitor, un groupe de recherche sur les consommateurs. Un scandale a eu lieu en 2008, après que du lait contaminé ait tué six enfants et rendu malades plus de 300.000 d’entre eux. Cela avait incité les consommateurs chinois à fuir les marques locales et avait créé une demande énorme pour les produits étrangers, à la fois ceux qui sont vendus par les voies normales et ceux disponibles par l’importation informelle.

Les fabricants, en cherchant à satisfaire les consommateurs chinois, ont causé des pénuries de lait pour bébé chez les détaillants dans plusieurs pays européens et en Australie, un plus tôt cette année. Tout comme Wyeth, d’autres entreprises étrangères qui sont concernées par l’enquête de la NDRC comprennent Danone de France, Mead Johnson Nutrition, Abbott Laboratories et la ferme royale néerlandaise Friesland Campina, qui produit la marque Friso, selon les médias d’Etat.

Wan Leilei, une maman de Shanghai, achète la marque Abbott pour son fils de six mois, affirmant qu’elle n’est pas découragée par le prix plus élevé. “Tout comme la plupart des autres chinois, je ne ménagerai pas mon argent quand il s’agit de mes enfants,” a-t’elle dit. “Tant que je garde une confiance à la marque … les changements de prix, à la hausse ou à la baisse, n’affectent pas tant que ça mes décisions d’achat. ”

Le gouvernement chinois est sous pression pour assurer des produits de qualité à des prix raisonnables, à la suite des scandales répétés de sécurité alimentaire.