Il existe cependant aujourd’hui une pratique qui se répand et qui consiste à traiter ces demandes d’implantation de façon automatique, à la chaîne. Cette pratique regrettable a pour effet d’augmenter le nombre de nos consultations. En effet, nombreux sont les investisseurs qui viennent nous consulter afin que nous révisions ces documents ou parfois pour que nous reprenions en main leur investissement.

S’il s’agit, dans une certaine mesure, d’une bonne nouvelle puisque nous gagnons de l’argent en réglant les difficultés que rencontrent nos clients, aucun professionnel n’aime avoir à connaître de ce genre de difficultés. De tels problèmes sont une perte d’argent et de temps qui peuvent être facilement épargnés à nos clients en portant simplement un peu plus d’attention aux détails. Nous préférons avoir à connaître d’investisseurs satisfaits et d’implantations réussies. Il n’y a pas de raison valable expliquant ce phénomène, qui s’est développé ces dernières années. Le véhicule juridique que constituent les WFOE date d’avril 1986 et les premiers textes de droit en expliquant le fonctionnement remontent à il y a un peu plus d’une vingtaine d’années.

Il reste que dans leur précipitation, leur excitation à venir s’implanter en Chine, les investisseurs, les consultants ou encore ceux qui se font appeler « experts », conseillent ou ont été conseillés de façon relativement simpliste et pauvre. Le travail de certains juristes ou cabinets de conseils installés récemment en Chine a laissé un peu à désirer. Dans le même sens, les investisseurs hommes d’affaires avertis se montrent parfois extrêmement naïfs lorsqu’il est question de la Chine.

  • Règle numéro 1 : ne jetez pas le mode d’emploi, ce qui a fait votre succès à l’étranger vaut pour la Chine. Soyez vigilant et n’oubliez pas votre bon sens.
  • Règle numéro 2 : une implantation en Chine exige des connaissances juridiques et fiscales. Il est important de vous adresser à un professionnel qui connaît de ces deux disciplines et non de l’une ou de l’autre et qui vous dispensera les bons conseils avant que vous n’investissiez.
  • Règle numéro 3 : des conseils au rabais sont dangereux. Nombreux sont ceux qui se proclament expert de la Chine aujourd’hui. Deux ans, deux mois… semblent suffire à faire de vous un expert !

Renseignez-vous correctement. Il est important de vous adresser à un cabinet de conseils qui possède ces connaissances mais également l’expérience, la pratique du marché chinois. Comme nous le démontrerons, investir en Chine requiert une certaine vigilance, une attention particulière pour les détails. Nous espérons, par les développements qui suivent, vous faire profiter de notre expérience et vous livrer quelques conseils afin de maximiser votre investissement et économiser de l’argent. Votre investissement a besoin d’être adapté, personnalisé.

Bref Historique

Il existe trois catégories de WFOE à l’intérieur même de ces catégories il faudra considérer de nombreuses options. Lorsque, en 1986, la Chine adopte, non sans appréhension, le premier texte qui ouvre la porte aux investisseurs étrangers, elle part du postulat selon lequel ces investisseurs interviendront uniquement dans le domaine de la production. C’est ce qui explique que la législation applicable aux WFOE et les mesures prises pour l’application de ce texte – et dont la base est quasi intacte aujourd’hui, 20 ans après – ont été adoptées pour des entreprises de production et seulement adaptées à de telles entreprises. Et, par conséquent, jusqu’à une période très récente le terme WFOE était synonyme d’Investisseur International intervenant dans le domaine de la production.

Cet état des choses a changé il y a environ sept ans. Les autorités locales, voyant qu’il existait myriade d’opportunités du côté des sociétés internationales de service, ont interprété de façon très ambitieuse le terme de Manufacturing WFOE, afin de pouvoir inclure sous ce terme des sociétés de service : des cabinets d’architecture, des cabinets de conseils, des chasseurs de têtes etc.

Ce qui n’a pas été sans créer une situation problématique. La législation n’avait pas été élaborée pour faire face à ce genre de situation, elle n’était pas adaptée. Les douanes, l’administration fiscale et d’autres départements de l’administration locale ne savaient pas comment appliquer une législation faite pour des entreprises de production à des sociétés de service. Et, le Gouvernement central lui-même tout en demandant aux autorités locales d’atteindre certains objectifs en terme d’accueil d’investissements étrangers, ne reconnaissait pourtant pas les sociétés de service. Il en est résulté nombre d’anomalies et d’absurdités.

Les problèmes existaient également du côté des investisseurs. Limités au marché chinois pour la vente de leurs produits ils découvraient qu’ils ne pouvaient faire venir des pièces détachées de l’étranger ni distribuer de telles pièces, de telles opérations étant considérées comme du service. Une machine nécessitait des réparations, une pièce de rechange mais faire venir des pièces détachées de l’étranger et leur faire passer les douanes était un véritable casse tête. Les investisseurs ont commencé à manifester leur mécontentement et les consommateurs se retrouvaient avec des machines inutilisables sur les bras. Pendant ce temps là, les cabinets d’architectes et de chercheurs de têtes, entre autres sociétés de service, florissaient, en faisant un bon pied de nez à la législation en se qualifiant de « constructeurs de contrats » de « producteurs de développement de ressources humaines ».

Ce désordre continua quelques temps encore. Un drôle de pot pourri où les autorités tentaient de faire entrer sous le champ des activités de production des activités de service et les gouvernements locaux délivraient des licences d’activité à des sociétés de service mais le gouvernement central ne se décidait pas à adopter une législation adaptée, laissant entière la question politique de l’ouverture du marché chinois des services aux investisseurs étrangers.

Mais, pendant l’été 2004, la Chine se décida à affronter la question et mis sur pied un véhicule juridique approprié, les FICE, Foreign Invested Commercial Enterprises, les Entreprises commerciales à investissements étrangers, ce qui permis de mettre fin aux abus nés du vide juridique et d’encadrer l’ouverture du secteur des services aux investisseurs étrangers.

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Questions pratiquent comment influencent-elles la structure de votre WFOE

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