L’économie de la Capitale a encore des défis à relever

Les projets associés à la préparation des JO, la construction de routes, les hautes technologies et l’amélioration des infrastructures en dehors de la capitale, dans les zones rurales ont dominé l’agenda économique de la Capitale en 2005. Les JO ont drainé quelque 140 milliard de RMB d’investissement direct et vont booster le PIB moyen annuel de la capitale de 2,1%. Les secteurs de la finance et des services gagnent en importance alors que la communauté animée des expatriés se diversifie.

Mais la capitale va également devoir s’attaquer à certains problèmes. La pollution et la pénurie de certaines ressources tout particulièrement l’eau, l’énergie et la terre sont des sujets sensibles. Les efforts pour réformer certains secteurs tels que l’industrie lourde, continue à mobiliser beaucoup d’énergie. L’investissement dans le secteur de l’immobilier reste important, la demande continue à augmenter alors que l’offre elle est limitée. Le développement du réseau routier n’évolue pas au même rythme que le parc automobile, il y a aujourd’hui 11 voitures pour 100 résidents.

Les opinions concernant la capitale sont partagés. Dans son livre blanc pour 2005, la Chambre de Commerce américaine souligne le travail admirable des dirigeants de Pékin pour construction des infrastructures nécessaires à l’accueil d’une communauté d’affaires qui ne cesse de croître. L’étude indique également que le processus réglementaire s’améliore et que la bureaucratie est moins lourde. Le constat est plus nuancé concernant les ressources et la pollution et il devient critique lorsqu’il est question de propriété intellectuelle : « l’engagement pris par Pékin pour protéger la propriété intellectuelle reste une promesse sans lendemain ».

Une des questions les plus sensibles pour la capitale, comme pour de nombreuses autres parties du pays, est la question de la pénurie de ressources- Pékin importe 94% de son énergie des autres provinces et régions. Les pénuries d’eau elles aussi sont monnaie courante. La Chambre de Commerce américaine a rappelé l’importance que ses membres accordent à ces questions. Il n’était pas surprenant alors de voir, dans une étude réalisée par Horizon Group, consacrée aux villes les plus agréables à vivre, que Pékin se voyait reléguée à la 15ème place en 2005 après avoir été en tête de liste -3ème !-en 2004 et ce essentiellement en raison de la pollution, du prix de l’immobilier et des embouteillages.

Tianjin

Ville portuaire et centre industriel

Tianjin est une ville importante qui est apparue et s’est développée au 20ème siècle et qui est aujourd’hui une des quatre municipalités du pays. Le port de Tianjin est le plus important du Nord de la Chine et le deuxième port du pays après celui de Shanghai. La ville compte également de nombreuses zones de développement, dont la très célèbre TEDA. Il est difficile de voir où s’arrête Pékin et où commence Tianjin tant les villes s’étirent pour n’en former qu’une. Pendant le trajet en train, une heure (qui très prochainement va être ramenée à 30 minutes), ce n’est qu’immeubles et usines. Malgré cette proximité, le coût de la vie et de la main d’oeuvre à Tianjin n’a rien à voir avec celui de la capitale et les terrains à prix compétitifs abondent.

La ville compte des vestiges de l’architecture occidentale (quelque 1,000 immeubles ont été construits au 19ème et au début du 20ème ). Si certains disparaissent pour laisser place à de nouveaux projets, la plupart sont conservés et rénovés pour servir un usage plus moderne ou pour satisfaire la curiosité des touristes. La ville est également un centre universitaire; Tianjin abrite prés de 37 Etablissements Universitaires, dont les Universités de Tianjin et de Nankai, et plus de 300,000 professionnels dans des domaines très variés.

Même si le revenu par habitant est relativement haut 12,000 RMB, la ville est bien moins chère que sa voisine Pékin – si l’on en croit les résidents, le coût de la vie est trois fois plus élevé dans la Capitale. Le prix du taxi est de 8 RMB, le prix des DVD dans la rue est de 10 RMB les trois enfin, restaurants et bars est tout sauf hors de prix.

Les grands magasins et les boutiques s’alignent sur Binjiang Dao, la rue piétonne de Tianjin. On ne s’étonne pas alors que les Pékinois affectent cette destination qui permet de combiner une excursion, une sortie nocturne peu coûteuse et un peu de shopping thérapeutique.

Tianjin est un lieu de choix pour la transformation de composants importés destinés aux marchés de Pékin, du Nord et de l’Ouest de la Chine, puisque l’infrastructure est en général d’excellente qualité et à un coût encore raisonnable. Tianjin n’aura jamais le glamour de Shanghai, mais pour une unité de production, c’est un lieu agréable.

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Dalian, Changchun, Harbin, Qingdao et Yantai

Reproduit avec l’aimable autorisation de China Briefing magazine

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