La Chine a annoncé ce Jeudi une enquête antidumping sur les exportations européennes de poly silicium utilisé dans la fabrication de panneaux solaires, en ajoutant ainsi à une multitude de différends commerciaux avec l’Union européenne et les États-Unis. La dernière enquête de Pékin suit le lancement par l’Union Européenne d’une enquête en Septembre pour savoir si Pékin avait mal agi en subventionnant les exportations de panneaux solaires. Le Ministère de Commerce, qui a fait l’annonce, n’a donné aucune indication sur la date à laquelle un verdict pourrait être délivré.

La Chine et ses partenaires commerciaux se sont engagés après la crise mondiale de 2008 à éviter de prendre des mesures qui entravent les échanges, mais ont lancé une série d’enquêtes antisubventions et imposés des droits de douane punitifs sur certains produits. Le ministère du Commerce a déclaré qu’il examinerait si les producteurs européens de silicium ont été injustement subventionnés ou s’ils pratiquaient le dumping de leurs produits, ou les vendent à des prix anormalement bas sur les marchés étrangers.

Le solaire et les autres technologies d’énergie renouvelable sont particulièrement sensibles parce que les gouvernements qui sont sous pression pour réduire les taux de chômage élevé les voient comme un secteur de croissance et une source d’emplois bien rémunérés. Washington a imposé des droits allant jusqu’à 250 % sur les importations de panneaux solaires de fabrication chinoise cette année pour contrer ce qu’il a indiqué comme étant des subventions inappropriées à l’industrie.

Les différends ont ajouté à la pression financière sur les producteurs chinois et d’autres équipementiers solaires qui souffrent de lourdes pertes en raison de la baisse des ventes et d’une guerre de baisse des prix. Le mois dernier, en Allemagne, Siemens AG a annoncé qu’elle va abandonner ses activités non rentables du solaire due à une forte pression sur les prix. La société a déclaré qu’elle était en pourparlers avec des acheteurs potentiels.

D’autres litiges chinois avec l’Union Européenne de 27 pays, son principal partenaire commercial, ainsi que les États-Unis impliquent l’accès aux marchés, les subventions possibles ou d’autres conditions commerciales pour l’acier, les pièces automobiles, les terres rares et d’autres biens. Le ministère chinois du Commerce a exigé en Août que le soutien de Washington s’arrête pour six projets éoliens, solaires et d’autres d’énergie renouvelables aux États-Unis qui, selon lui, enfreignent les règles de libre-échange. Il n’a donné aucune indication sur d’éventuelles sanctions.