Les avocats représentant la famille du Premier ministre chinois Wen Jiabao ont rejeté les allégations faites par le New York Times du vendredi. Le journal annonçait qu’il a accumulé au moins 2,7 milliards de dollars de «richesses cachées”, ont rapporté dimanche les médias de Hong Kong.
Le New York Times, citant des documents internes et réglementaires, a rapporté vendredi que la mère de M. Wen, ses frères et sœurs et ses enfants avaient amassé la majeure partie de leur richesse depuis que Wen a été nommé vice-Premier ministre en 1998. Dans un communiqué publié samedi soir et porté par la télévision de Hong Kong ainsi que le South China Morning Post and Sing Tao, Bai Tao du Bureau des avocats Junhe et Wang Weidong du cabinet d’avocats Grandall ont dit que cette richesse n’existe pas.
Ils ont également nié que Wen avait mal agi ou exercé des activités commerciales lui-même, et dit que ses parents n’avaient pas bénéficié d’aucune manière de son mandat comme premier ministre et n’avaient aucune influence sur la formulation et l’exécution des politiques de M. Wen. Le communiqué indique que la mère de M. Wen n’avait jamais reçu aucun revenu ou des biens en dehors de son salaire et de sa pension.
Les appels téléphoniques faits aux cabinets d’avocats par Reuters n’ont pas été répondu. Le rapport du Times dit que les noms des membres de la famille ont été cachés derrière des activités de partenariats et des véhicules d’investissement impliquant des amis, des collègues de travail et des partenaires commerciaux. Il est dit dans le rapport que lesdites exploitations de la famille comprennent un projet d’élaboration de villas à Pékin, une usine de pneus dans le nord de la Chine, une entreprise impliquée dans la construction de certains des sites des Jeux olympiques de Pékin de 2008, y compris le stade principal “Nid d’oiseau”, et Ping An Insurance, l’un des plus grandes sociétés mondiales de services financiers.
Le rapport du New York Times est venu à un moment sensible pour Pékin, avec la Chine qui est sur le point de subir un changement- qui arrive une fois dans une décennie- de leadership à l’issue duquel Wen quittera son poste de premier ministre. Les sites Web du journal en anglais et chinois ont immédiatement été bloqués en Chine, et les recherches pour le New York Times ainsi que les noms des enfants de M. Wen et son épouse ont été bloqués sur le principal service de micro blog du pays.
Le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hong Lei a expliqué lors d’une séance d’information quotidienne ce vendredi que le rapport «salit le nom de la Chine et a des arrière-pensées ».