La Chine pourrait décupler le quota pour permettre aux investisseurs étrangers de mettre de l’argent dans les marchés boursiers du pays, a annoncé lundi le chef de l’organisme de réglementation des valeurs mobilières. Les institutions étrangères – les individus en sont empêchés – peuvent acheter à présent des actions dans la deuxième plus grande économie mondiale par le biais de deux programmes, dont le principal est le Qualified Foreign Institutional Investors, ou régime QFII.

Les programmes représentent ensemble entre « 1,5 ou 1,6 % » du marché des actions de type A de la Chine, a indiqué Guo Shuqing, président de la commission de régulation des marchés lors d’un forum économique à Hong Kong. Le marché des actions de type A se réfère aux valeurs libellées dans la monnaie nationale le yuan, également connue sous le nom renminbi. “Je pense que nous pouvons augmenter cette participation d’au moins 10 fois”, a t-il dit en s’adressant aux 2000 chefs d’entreprise et de gouvernement participant à l’Asian Financial Forum organisé par le gouvernement de Hong Kong et le conseil de développement du commerce de la ville. Il n’a pas donné plus de précision.

À la fin de l’année dernière, la Chine avait accordé à 169 établissements plus de 37 milliards d’US $ en quotas QFII depuis le début du programme en 2002, selon les chiffres officiels. Ce commentaire de Guo a suscité une reprise du marché vers l’indice de référence de la nation, le Shanghai composite qui a terminé la journée à 3,06 % plus élevé. Ces investissements ont suivi une série de réformes visant à ouvrir les marchés financiers et à stimuler l’économie, tout en permettant aux banques d’Etat et aux puissantes entreprises publiques de continuer à jouer un rôle de premier plan.

En Juillet dernier, la réglementation des valeurs mobilières a assoupli les restrictions sur les investissements étrangers en permettant aux investisseurs institutionnels qualifiés de détenir jusqu’à 30 % des parts dans une entreprise cotée au niveau national, soit une hausse par rapport au plafond de 20 % précédemment. Les nouvelles règles visant à rendre plus facile pour les groupes étrangers d’obtenir le statut d’investisseur institutionnel qualifié, et donc de pénétrer le marché chinois. Le régulateur avait dit à l’époque que les mesures faisaient partie des efforts visant à aboutir à «des investissements étrangers à plus long terme sur les marchés financiers chinois. »