Le Premier ministre Wen Jiabao a mis en garde près de 3.000 membres du Congrès, dans une émission diffusée à l’échelle nationale, contre une « corruption endémique qui gangrène certaines régions du pays. »

M. Wen s’engage à trouver des solutions. « Nous nous opposerons avec la plus grande fermeté à l’extravagance, au gaspillage et au formalisme », a-t-il déclaré, ajoutant que le gouvernement s’emploiera cette année à geler les budgets relatifs aux voyages à l’étranger, au divertissement et aux achats d’automobiles.

L’abus concernant l’utilisation des voitures de fonction est particulièrement exaspérant. En février, le Ministère des Finances a publié de nouvelles directives comptables à l’intention des fonctionnaires sur les achats de véhicules et les dépenses afférentes. Les gouvernements centraux et locaux de Chine disposent de plus de 2 millions de voitures, dont le coût de fonctionnement annuel de chacune est de 60.000 à 100.000 yuans (9.100 à 15.000 dollars), selon un rapport du magazine officiel Beijing Review datant de février. Le magazine estime également que les coûts d’exploitation de ce parc atteignent 29 milliards de dollars au total.

M. Wen a demandé une normalisation plus stricte des salaires et des primes des cadres dans les entreprises publiques, et a averti que ses ministres pourraient « interdire formellement les revenus illicites » pour les employés du secteur public aussi bien que privé.

« Nous mettrons en œuvre un système au moyen duquel les cadres dirigeants feront régulièrement un rapport sur leurs revenus, leurs biens immobiliers et leurs investissements, ainsi que sur les activités de leurs conjoints et de leurs enfants et sur leurs séjours à l’étranger », a dit M. Wen.

Il y a des signes démontrant la détermination du gouvernement dans la lutte contre la corruption. En décembre, le Conseil d’Etat a émis le tout premier livre blanc sur les efforts anti-corruption de la Chine.

Parallèlement, la Commission Centrale de Contrôle Disciplinaire a annoncé qu’elle a instruit 119.000 affaires de corruption durant les 11 premiers mois de l’année dernière.

Source : Konaxis