Hugo Barra, vice-président de la gestion du produit Android chez Google, a pris un nouvel emploi à Xiaomi, le fabricant de smartphones basé en Chine. Les médias étrangers ont rapporté abondamment au cours de la journée écoulée que le départ de Barra de Google est un présage sombre pour le moteur de recherche, mais une aubaine pour la start-up chinoise Xiaomi, qui se valorise à 10 milliards de dollars US.

Xiaomi, qui a récemment déclaré sa valorisation à USD 10 milliards, sans dévoiler encore ses derniers investisseurs ou les méthodes utilisées pour calculer un chiffre si élevé, a connu une expansion rapide en Chine et espère trouver de nouveaux marchés à l’étranger. Basée à Taiwan, la société TrendForce a annoncé dans un récent rapport que la stratégie agressive de prix de Xiaomi aura une incidence sur les prix moyens des smartphones sur le marché chinois, ce qui va ensuite intensifier la concurrence entre les fabricants de smartphones de milieu de gamme. Alors, le moment est venu pour Xiaomi d’aller voir ailleurs pour générer la croissance.

Mais le mandat de Barra à Xiaomi pourrait s’avérer mouvementé, au moment où le fabricant chinois de téléphones étend sa portée à l’étranger. ZTE et Huawei ont tous deux été sous surveillance sur les marchés étrangers, en raison des relations étroites entre ces entreprises et le gouvernement chinois. Et tandis que Xiaomi semble avoir bien géré une partie de ces problèmes relationnels, un dispositif de communication de marque chinoise, à l’ère des craintes que les gouvernements n’espionnent les données des utilisateurs, peut être problématique pour que Xiaomi se fasse faire accepter dans les marchés étrangers.
Tencent, le fournisseur de réseau social, possède l’un des services de micro-blogging les plus populaires en Chine appelé WeChat ou

Weixin. WeChat aussi cherche de la croissance à l’étranger, mais il y a déjà des récriminations étrangères selon lesquelles les données circulant à travers les applications WeChat pourraient passer par des serveurs chinois, qui surveillent et censurent les communications des utilisateurs. Xiaomi risque la même méfiance pour ses combinés.
Les marges sur les téléphones ont également continué à diminuer, pousser les vaillantes compagnies de téléphonie comme Motorola et

Nokia à rechercher des sorties ou des partenariats. Ces marges seront plus serrées si les téléphones deviennent plus banalisés, faisant du logiciel à l’intérieur des téléphones l’un des différenciateurs. Xiaomi, qui s’appuie sur le système d’exploitation Android, peut se retrouver dans la même situation que ses concurrents, puisqu’ils essaient de vendre leurs produits dans un secteur homogène.
Barra a posté sur sa page Google+ qu’en sa qualité de nouveau vice-président mondial de Xiaomi, il est « vraiment impatient de relever ce nouveau défi, et reste particulièrement enthousiaste à l’idée de continuer à aider à développer l’écosystème Android ».