Une solution aux malheurs fiscaux de la zone euro ne devrait pas être trouvée dans un avenir proche, en dépit d’une réunion de deux jours des dirigeants des Etats membres de l’UE, ce jeudi pour discuter d’une solution à la crise.

La crise a déclenché une récession économique et alimentée les craintes même d’une dissolution de la zone euro. Son effet d’entraînement, toutefois, a effectué tout son chemin vers la Chine, un partenaire commercial majeur de l’UE.

Les exportateurs chinois sont parmi les victimes directes d’une crise qui a conduit à un taux de chômage élevé, une réduction des dépenses de consommation et une réduction équivalente de la demande des produits fabriqués par les chinois. Les petites entreprises de l’habillement de la province du Guangdong dans le sud de la Chine sont en train d’en ressentir les effets. Leurs bénéfices ont déjà été réduits par la forte appréciation de la monnaie chinoise face à l’euro, ainsi que l’augmentation du coût de la main-d’œuvre et des matières premières.

Le yuan chinois s’est apprécié de 23 % contre l’euro depuis 2010, ce qui rend les produits chinois moins compétitifs dans la zone euro.
De nombreux exportateurs ont réduit la masse salariale en réponse à la baisse des commandes de l’étranger et ont embauché des travailleurs temporaires pour faire face à toute variation. Les travailleurs qui ont pu garder leur emploi ont du faire face à des réductions de salaire.

La Chine devrait tirer une leçon de la crise de la dette européenne en ajustant sa structure économique afin de stimuler sa compétitivité tout en évitant une dette publique élevée, a dit Guo Tianyong, un professeur de l’Université centrale des Finances et de l’économie.

Les problèmes de la dette dans la zone euro ont également été un casse-tête pour de nombreux investisseurs boursiers chinois, du fait de leurs pertes pour lesquelles ils ont blâmé la crise persistante. L’indice composite de Shanghai en Chine a chuté d’environ 21 % depuis 2011, en rapport avec le ralentissement intérieur, qui, conjugué à la crise de la dette dans la zone euro, a entraîné une baisse des prix des actions.

“La crise de la zone euro a eu une incidence directe sur les marchés boursiers de la Chine. La mauvaise performance des marchés boursiers d’outre-mer a alourdi le cours des actions chinoises”, a déclaré Peng Bing, un investisseur basé à Guangzhou.