Le gouvernement chinois est contre tout prolongement de mesures anti-dumping dans cette affaire et va déposer un appel à l’Organisation Mondiale du Commerce contre la décision de l’UE, a déclaré le porte-parole du ministère Yao Jian dans un communiqué publié sur son site web mardi.

Les mesures anti-dumping de l’UE contre les chaussures chinoises sont déplacées parce que les compagnies européennes produisent des produits plus chers et ne sont pas en concurrence directe avec les produits chinois, a indiqué M. Yao dans le communiqué.

Les exportations chinoises ont baissé en novembre de 1.2% par rapport à l’année dernière, soit la baisse la moins importante en 12 mois de baisse consécutive qui a commencé en novembre 2008. L’UE est le plus grand partenaire commercial de la Chine, et celle-ci représente le second plus grand partenaire commercial des 27 pays de l’union.

L’UE avait décidé en 2006 d’imposer des droits sur les chaussures fabriquées en Chine et au Vietnam pour une période de deux ans. La part de la Chine et du Vietnam dans le marché européen des chaussures est tombée à 28.7% dans les 12 mois qui se sont achevés en juin 2008, contre 35.5% en 2005, selon l’Union.

Durant cette même période, la part de la Chine est passée de 22.9 à 18.5%, a indiqué l’UE.

La prolongation des taxes de 16.5% sur les chaussures en cuir est un compromis parce que le groupe des pays de l’Europe du Nord mené par la Grande Bretagne s’est opposé à réimposition des tarifs pour la période habituelle de cinq ans.

L’objectif de l’UE est de restreindre la concurrence pour les 8.000 fabricants européens de chaussures en cuir, notamment les petites entreprises de l’Europe du sud. Les 4/5 des chaussures en cuir de l’UE viennent de l’Italie, du Portugal et de l’Espagne.

Source : Konaxis