La plupart des Chinois voient l’écart grandissant entre riches et pauvres comme que le principal problème du pays au cours de la prochaine décennie, selon un sondage publié mardi qui met en évidence un défi majeur auquel fera face à la direction qui vient d’arriver aux commandes du pays.

Environ 75 % des répondants interrogés par le quotidien officiel China Youth ont cité la «grave fracture entre riches et pauvres» comme le problème le plus susceptible d’entraver le développement du pays au cours des 10 prochaines années, a indiqué le journal.
Le sondage national en ligne a concerné plus de 11.400 personnes nées entre 1970 et 1999, selon le journal. Les délégués du Parti communiste au pouvoir se sont rassemblés cette semaine pour joindre les prochains dirigeants d’un pays qui, en quelques décennies, est passé de la misère à la place de deuxième plus grande économie du monde. Mais l’inégalité des revenus est l’une des questions qui pourraient intensifier des tensions sociales déjà très fortes.

Une autre enquête, menée conjointement par la banque centrale avec une université chinoise et publiée en Mai a montré que les revenus de 10 % des familles les plus riches de la Chine représentaient 57 % des revenus totaux des ménages.

L’enquête du China Youth Daily a révélé d’autres problèmes qui inquiètent les citoyens moyens y compris le “pouvoir public absolu» et la montée en puissance des «groupes d’intérêt». Le journal n’a pas identifié les groupes d’intérêts qui y sont mis en cause. En Chine, le terme se réfère généralement à des monopoles d’Etat et aux membres de la famille ou des amis des représentants du gouvernement qui utilisent des connexions pour faire progresser leurs avantages et acquérir de la richesse.

Une dégradation de l’environnement, le ralentissement de la croissance économique, les relations internationales tendues et un vieillissement de la population étaient parmi les autres préoccupations citées.