Cette mesure permettrait par exemple au propriétaire d’un site web d’enregistrer un nom de domaine dans les deux caractères chinois équivalant à « Chine » au lieu du code .cn du pays, a rapporté IDG News Service.

Les autorités de régulation chinoises ont depuis longtemps promu l’utilisation de noms de domaine en langue chinoise et prévoient que leur diffusion boosterait l’utilisation d’Internet dans le pays. Mais les entreprises locales semblent moins enthousiastes que les autorités chinoises sur cette question.

Les noms de domaine en chinois pourraient attirer essentiellement les utilisateurs âgés ou vivant dans les zones rurales chinoises, affirment les analystes. Ce sont les principales catégories d’utilisateurs non habituées à taper les adresses du web en anglais ou en pinyin, un système de transcription phonétique souvent utilisé en ligne et consistant à remplacer les caractères chinois par des caractères latins.

Les utilisateurs chinois d’Internet sont largement habitués aux noms de domaine en caractères latins, ce qui fait que les grandes compagnies chinoises d’Internet pourraient ne pas être obligées de les changer. Les utilisateurs qui ne sont pas habitués à taper en anglais peuvent d’ailleurs visiter un site web à travers un moteur de recherche au lieu de taper directement l’adresse du site, affirme un analyste.

La décision de l’ICANN n’a pas encore pris effet, mais les régulateurs chinois ont déjà autorisé les compagnies locales à enregistrer des noms de domaine avec des caractères chinois, y compris au niveau du code du pays. Ces domaines ne peuvent être visités qu’en Chine ou par des ordinateurs utilisant des serveurs DNS (Domain Name System) chinois.

Un nom de domaine chinois peut ne pas avoir de sens pour certains sites web. Beaucoup de compagnies chinoises utilisent des chiffres dans leurs noms de domaine qui sont largement associés à leurs marques. Le portail local NetEase présente son site web sous l’adresse 163.com.

Source : Konaxis