Le Ministère du Commerce chinois a lancé une campagne de promotion du Centre de la Chine auprès des investisseurs étrangers, le coup de départ a été donné à Changsha, au mois d’octobre dernier, avec le Sommet Commercial du Centre de la Chine ? Central China Business Summit ?. Le Sommet a rassemblé des personnes aussi influentes que Madame Wu Yi, le vice Premier Ministre chinois, Bo Xi Lai, Ministre du Commerce, Donald Tsang (Hong Kong), Edmund Ho (Macau) et tous les gouverneurs de Province du Centre de la Chine. L’évènement est à prendre au sérieux.

Les investisseurs auraient tort d’ignorer ces efforts. Les régions et villes côtières deviennent de plus en plus chères. Si l’on s’en tient à des facteurs purement économiques, les investisseurs les plus malins se dirigeront naturellement vers l’intérieur de la Chine pour non seulement réduire leurs coûts mais aussi pour explorer de nouveaux marchés. Nombre d’entre eux y sont déjà et prospèrent. Mais que représente le Centre de la Chine en termes de chiffres ? Où faut-il aller ? Quels sont les risques ? Quelles sont les avantages?

La ruée vers l’Ouest

Le projet, issu d’une initiative officielle pour promouvoir le Centre de la Chine regroupe six Provinces de Chine : l’Anhui, le Henan, le Hubei, le Hunan, le Jiangxi et le Shanxi. Cela représente 361 million de personnes et 1.028 million de Km2. Si la région visée était un pays, ce serait le troisième pays le plus important au monde après la Chine et l’Inde, alors que la population correspond à celles de l’Indonésie et du Japon réunies. Cela représente également 30 aéroports, 12 ports dont la capacité atteint jusqu’à 10,000 tonnages par quai, 460,000 km d’autoroutes (le double de ce que compte l’Allemagne) et environ 15,000 km de voies ferrées (autant qu’au Royaume Uni). La région concernée a, en 2005, importé pour 21.6 milliard de biens et a exporté des biens pour une valeur de 27.8 milliards.

Pourquoi aller vers l’intérieur ?

D’abord pour des raisons économiques mais aussi parce qu’il y a des opportunités à saisir. Considérons ces deux données séparément et évaluons les différents facteurs.

Economiquement – Intérieur est- il synonyme de co?ts opérationnels moindres ?

Le postulat est que les régions et villes côtières où se sont concentrées les entreprises à investissement étranger comme Beijing/Tianjin, Shanghai et le Delta du Yangtze mais aussi dans une moindre mesure Dalian / Qingdao deviennent chères. Le prix de la terre et de la main d’œuvre augmente et cette tendance ne devrait pas changer ou du moins ne montre aucun signe dans ce sens. Il est vrai également que pour des entreprises tournées vers l’export la proximité d’un port est un avantage majeur et se retirer vers l’intérieur des terres signifiera également une hausse des coûts de transports. Il s’agit donc de comparer le prix de la terre, celui de la main d’œuvre en tenant compte de la tendance qui les affecte. Il faudra ensuite tenir compte du coûts que cela représente en termes de logistique pour transporter les biens de l’intérieur, du Centre de la Chine vers un port.

Prenons comme « repères » les villes de Pékin, Shanghai et Guangzhou et comparons le montant du salaire minimum dans ces villes avec le montant du salaire minimum qui s’applique dans les capitales des villes des six Provinces de l’Intérieur et essayons d’en tirer des conclusions. Ces statistiques ont été fournies gracieusement par la « Investment Intelligence Unit » de Dezan Shira and Associates.

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Quel impact ces coûts opérationnels ont-ils pour une petite-moyenne entreprise ?

Reproduit avec l’aimable autorisation de China Briefing magazine

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