Les prix de l’immobilier chinois ont augmenté en Mars, lorsque les acheteurs se sont précipités pour anticiper les nouvelles politiques gouvernementales visant à réprimer la spéculation, a montré lundi une étude indépendante.

Le coût d’une nouvelle maison dans 100 grandes villes a augmenté de 3,9 % en glissement annuel, pour une moyenne de 9.998 yuans (US $ 1.587) par mètre carré, la quatrième hausse mensuelle consécutive selon la China Index Academy. En Février, les prix des maisons ont augmenté de 2,48%. Sur une base mensuelle, les prix ont augmenté de 1,06 % en Mars par rapport à Février, poursuivant ainsi une série de hausses pour le 10e mois, a déclaré l’organisation dans un communiqué.

La Chine a publié de nouvelles règles en Mars pour freiner les prix, y compris une taxe nationale sur les gains en capital de 20 % sur les bénéfices que des propriétaires font de la vente de l’immobilier résidentiel. Les grandes villes chinoises, dont la capitale Pékin et le centre commercial de Shanghai, ont commencé à annoncer des politiques détaillées sur la façon dont ils vont mettre en œuvre le décret du gouvernement central.

« Face à la tendance politique peu claire, la plupart des acheteurs ont saisi cette dernière occasion pour entrer sur le marché», a déclaré le China Index Academy, qui est détenu par SouFun Holdings, l’opérateur du plus grand site immobilier chinois. « Une partie de la demande a envahi le marché en accélérant le processus d’achat du logement, sur la panique et la pression psychologique posées par une augmentation de l’impôt», ajoute le communiqué.

Des couples chinois se sont aussi précipité pour divorcer et se soustraire à la nouvelle taxe, à travers une échappatoire qui permet aux couples avec deux propriétés et qui se séparent, de mettre chaque maison au nom d’une personne, pour ensuite les vendre en franchise d’impôt dans certains cas.

Dans le même temps, un rapport publié lundi, a averti de la possibilité que des acheteurs à Pékin puissent contracter de faux mariages, pour contourner une nouvelle règle interdisant aux célibataires l’achat d’une résidence secondaire dans la capitale. Certains analystes s’interrogent sur l’impact que les dernières mesures gouvernementales auront à court terme.

“Les bonnes nouvelles sont que les nouvelles mesures de restriction auront probablement un impact limité sur les ventes immobilières totales et sur la construction cette année”, a déclaré Wang Tao, économiste basé à Hong Kong pour UBS. « Les mauvaises nouvelles sont que, si les mesures actuelles ne fonctionnent pas, de nouveaux cycles de restrictions devront être mis en place», indique t-il dans un rapport de recherche de la semaine dernière.