Ainsi, ci-dessous nous dressons une liste de quelques pays à surveiller.

Cambodge

L’économie cambodgienne a connu une rapide accélération au cours de la dernière décennie. Le revenu par habitant, bien qu’en forte augmentation, est faible comparé à celui de la plupart des nations voisines et une large partie du pays s’appuie encore sur l’agriculture. La production manufacturière est variée mais encore faible en terme de volume. De plus, cette dernière s’opère principalement à petite échelle et sur une base informelle. Mené par une industrie du tourisme assez importante et qui se développe à partir du site d’Angkor Wat classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le secteur des services est hautement concentré autour des activités liées à la restauration et au commerce.

Le PIB du Cambodge est estimé avoir progressé de 9,6% en 2007, ce qui équivaut aux taux de croissance enregistrés de 2000 à 2006. Les exportations de tissu, de loin la première activité du pays, ont augmenté de presque 8% en 2007 alors que la venue de touriste, une autre des activités clés, a bondi de pratiquement 35%. Les investissements directs étrangers ont atteint 600 millions de dollars US, ce qui représente environ 7% du PIB (un peu plus que l’aide officiel perçue par le Cambodge).Les investissements domestiques, largement dominés par le secteur privé, se montent à 23,4% du PIB. Approximativement 2860 nouvelles entreprises ont été enregistrées en activité en 2007, une augmentation de 71% par rapport à 2006.

Concernant l’inflation, le gouvernement cambodgien a récemment annoncé une mesure de plus de 300 millions de dollars US par an pour maintenir le prix de l’essence et de l’électricité à un faible niveau. « Nous continuerons à supporter les prix jusqu’à ce que les cours du pétrole tombent sous la barre des 900 dollars US la tonne » a récemment déclaré le ministre de l’économie et des finances Keat Chhon depuis Phnom Penh.

La pression économique exercée par la crise mondiale aura pour conséquence de faire chuter le taux de croissance du Cambodge au alentour de 7,5% pour 2008. Ce chiffre reflète à la fois la croissance de l’industrie des services et de la construction ainsi que le ralentissement des exportations de tissu vers les Etats-Unis. La croissance des exportations continuera à tomber tant que les dépenses de consommation aux Etats-Unis poursuivront leurs baisses mais également que la compétition en provenance du Vietnam et la réduction des tarifs des exportations de textile chinois se feront de plus en plus importantes.

Bien que les exportations diminueront, de même qu’au Vietnam et au Laos, le Cambodge restera propice aux investisseurs intéressés par d’importants projets d’infrastructures ou aux industriels et distributeurs ciblant le marché intérieur.

Inde

L’Inde, le second pays le plus peuplé au monde après la Chine avec 1,1 milliard d’habitants, est actuellement la quatrième économie mondiale (lorsque l’on se base sur la parité du pouvoir d’achat) et a réalisé en moyenne une croissance de 8% au cours des trois dernières années. Au premier trimestre fiscal de l’année, l’Inde a atteint une croissance de 7,9% tandis qu’elle était de 9,2% lors de la même période l’année précédente. Le ministre des finances indien P. Chidambaram a attribué cette baisse du taux de croissance à la détérioration générale de l’environnement économique mondial.

En 2007, la banque asiatique de développement (BAD) a accordé à l’Inde un prêt de 500 millions de dollars US afin de promouvoir les partenariats public-privé et ce pour stimuler les investissements dans les infrastructures jusqu’à hauteur de 3,5 milliards de dollars US. Selon la BAD, le sérieux manquement en infrastructure est le talon d’Achille du pays et il est estimé avoir coûté annuellement trois à quatre pour cent au PIB. Les fonds seront gérés par la « India Infrastructure Finance Co. Ltd. » (IIFCL) qui est une structure publique et qui distribuera ces sommes aux conditions en vigueur sur le marché et avec une maturité de plus de vingt ans pour les projets d’infrastructure. Cela permet de créer des voies de financement qui sont autrement disponibles.

Le IIFCL a développé un plan de financement pour la période fiscale 2007-2011 de 6 milliards de dollars US, dont la moitié provient du marché intérieur indien y compris du secteur des assurances, des fonds de pension et du régime national d’épargne. L’autre moitié viendra des marchés internationaux de capitaux et de sources bilatérales ou multilatérales qui comprennent entre autres la BAD.

Le premier ministre indien Manmohan Singh a récemment annoncé au parlement indien que l’Inde, de même que les autres pays développés, subissait un « effet d’entraînement » de la part de la profonde crise financière mondiale et que le pays « doit se préparer à un ralentissement temporaire ». Cependant, le secteur financier indien est strictement régulé et les banques ainsi que les institutions financières du pays restent correctement capitalisées. Par conséquent, le type de débâcle qu’ont subi les banques américaines et européennes a peu de chance de se produire pour l’Inde.
Reproduit avec l’aimable autorisation de China Briefing magazine

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