Des analystes chinois ont exigé mardi que les Etats-Unis soient à la hauteur de ses responsabilités économiques mondiales pour mettre de côté les querelles politiques et sortir du désordre de la falaise fiscale.

«En sa qualité de seule superpuissance du monde et aussi celle d’émetteur de la monnaie de réserve mondiale dominante, les États-Unis ont un rôle unique et un droit indiscutable pour aider à guérir l’économie mondiale chancelante», a indiqué un des commentateurs en langue anglaise. “Dans un monde économiquement interconnecté et interdépendant, il est plus question d’un avantage que d’un fardeau que Washington honore sa responsabilité globale”. Il a ajouté : “Si Washington ne parvient pas à se sortir de l’escarpement, les répercussions jetteraient le monde entier dans un hiver froid de stagnation de la croissance et d’une récupération à la traîne.”

Un deuxième commentaire a déclaré que la débâcle financière sur la falaise était un exemple clair de la façon dont le système politique américain a mal travaillé. “Ces jours-ci, les démocrates et les républicains semblent plus occupés à infliger des dégâts à leurs adversaires politiques qu’à travailler sur un avenir meilleur pour leur pays,” a-t-il dit. “Les Américains peuvent être fiers de leur démocratie parvenue à maturité, mais l’impasse politique à Washington a l’air vraiment moche du point de vue d’un étranger.”

Bien que ces commentaires ne sont pas des énoncés de politique en tant que tels, ils peuvent être lus comme un reflet de la pensée du gouvernement. Les États-Unis semblent sur la voie de basculer dans la falaise fiscale à minuit ce lundi, au moins pour un jour, au moment où les législateurs se sont retenus de soutenir un plan de la onzième heure des leaders du Sénat pour éviter des grandes augmentations d’impôt et une coupe des dépenses.

La Chine se trouve sur le plus gros tas mondial de réserves de change pour une valeur de 3,3 trillions d’US $ et autant que 70 % des exploitations sont encore investis dans des actifs libellés en dollars américains, y compris les bons du Trésor américains, selon des analystes. La Chine est sur la bonne voie pour mettre fin à 2012, année pleine avec la plus lente croissance depuis 1999 et alors que le taux de 7,7 % prévu dans un sondage de référence Reuters est bien au-dessus d’autres économies mondiales majeures : même s’il est bien en deçà de la croissance d’environ 10 % par an vu pour la plupart des 30 dernières années.