Le nouvel ambassadeur américain à Hong Kong a insisté, mardi, que Washington ne serait pas réduit au silence par la Chine, en appelant à la démocratie dans ce centre financier mondial, promettant de continuer à parler en faveur des droits et des libertés fondamentales.
Le premier discours public du Consul général américain, Clifford Hart, dans l’ancienne colonie britannique est venu au milieu de la montée des tensions politiques et diplomatiques, qui ont inclus des avertissements officiels de la Chine, expliquant que les pays occidentaux ne doivent pas s’immiscer dans la politique de la ville.
Hart a déjà été pris pour cible, après que Song Zhe, le représentant du ministère des Affaires étrangères de Pékin à Hong Kong, l’ait averti contre ses interférences, au moment où des journaux du Parti communiste se sont exprimés sur ses activités «subversives».
« La position américaine sur un véritable suffrage universel est inchangé … Nous allons continuer à parler de cette demande », a déclaré le diplomate de carrière, qui a servi en Chine, en Russie, en Irak et au Pentagone. « Il n’y a pas de mystère à cela, il n’y a pas d’agenda caché pour quoi ce soit ».
Hong Kong est retourné dans la Chine en 1997, avec une large autonomie, un pouvoir judiciaire indépendant et une presse relativement libre, sous la formule «un pays, deux systèmes ».
Hart a utilisé son discours à la Chambre de commerce américaine – le reflet d’une présence commerciale multinationale forte à Hong Kong – pour exposer les espoirs de Washington pour la réforme politique promise en vertu de ce modèle. Le statut spécial de Hong Kong a été « indispensable à sa stabilité, sa prospérité et sa croissance », a t-il dit ; un statut qui inclut une promesse non datée de Pékin à introduire le suffrage universel. « Nous croyons qu’une société ouverte, avec le plus haut degré possible d’autonomie et régie par la primauté du droit, est essentielle pour maintenir la stabilité et la prospérité de Hong Kong », a t-il dit.
Hong Kong élit son prochain dirigeant en 2017, dans ce qui sera la version la plus radicale de la démocratie sur le sol chinois, mais les modalités précises n’ont pas encore été définies. Le Haut représentant de Pékin à Hong Kong a exclu des candidatures ouvertes pour les prétendants, ce qui signifie qu’il ou elle sera choisi par un comité composé avec les loyalistes envers Pékin.
Lorsqu’on lui a demandé où il a tracé la ligne entre le travail diplomatique de routine et les interférences, Hart a dit que les Etats -Unis respectaient le droit de Hong Kong et le peuple chinois de mener leurs propres affaires, mais « nous nous réservons le choix de commenter les choses que nous considérons importantes car elles affectent directement les intérêts américains ou touchent les valeurs fondamentales des États-Unis ».