Toyota Motor, Honda Motor et Nissan Motor considèrent les riches consommateurs chinois comme une grande opportunité pour leurs modèles de luxe. Nissan par exemple a doublé les ventes de son modèle Infinit pour atteindre 11.000 unités en 2010 et vise à doubler encore ses ventes cette année, d’après les analystes.

De tels objectifs pourraient s’avérer désormais impossibles à atteindre.

Contrairement à d’autres constructeurs automobiles étrangers, les grands constructeurs japonais préfèrent exporter leurs voitures de luxe vers la Chine au lieu de les fabriquer sur place. Toyota, Honda et Nissan ayant fermé toutes leurs usines au Japon après le séisme et le tsunami, les exportations vers la Chine vont s’en ressentir.

Les constructeurs mondiaux de voitures de luxe, d’Audi AG à Bayerische Motoren Werke AG, ont réalisé des ventes considérables en Chine. Mercedes-Benz, de Daimler AG, a vendu 147.670 voitures en Chine l’année dernière, dépassant le taux de croissance de 70% enregistré sur le segment des voitures de luxe.

Les ventes de BMW ont atteint 168.998 unités en 2010, dépassant l’objectif de la compagnie. Audi a vendu 227.928 unités, soit 43% de plus que l’année précédente.
En revanche, Toyota a vendu environ 48.000 Lexus en Chine, soit à peine le cinquième des ventes du leader Audi, et Honda a vendu quelque 4.000 Acura, son modèle haut de gamme, d’après les chiffres fournis par Synovate Motoresearch.

Toyota, Honda et Nissan produisent en Chine leurs modèles de milieu de gamme, dont Camry, Accord et Teana. La production de ces modèles sera largement épargnée par le désastre qui frappe le Japon, affirment les analystes.

Les trois compagnies possèdent une grande base de fournisseurs en Chine qui leur permet d’avoir 80 à 90% des pièces automobiles sur le marché local.

Selon Goldman Sachs, l’impact quotidien sur le profit de l’arrêt de la production automobile au Japon s’élèverait à 6 milliards de yens (73,3 millions de dollars) pour Toyota et à 2 milliards de yens pour Honda et Nissan.

Source : Konaxis