Le maire de la ville chinoise de Nanjing a été démis de ses fonctions pour corruption, ont annoncé les médias d’Etat. C’est l’un des nombreux officiels à tomber sous le coup de la répression des délits. Ji Jianye a été congédié pour « infractions disciplinaires graves présumées », a déclaré une agence de presse officielle, en utilisant un terme qui se réfère généralement à la corruption, qui est devenue endémique en Chine.

La décision a été prise par le département Organisation du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), annonce une dépêche. Un autre organe du Parti communiste, qui enquête sur la corruption, a déclaré jeudi que Ji était soupçonné de graves violations de la discipline de parti et du droit, mais n’a pas donné plus de détails.
Ji, 56 ans, avait été maire de Nanjing, une ville de l’Est avec une population d’environ huit millions, depuis Janvier 2010, selon sa biographie officielle. Un journal soutenu par l’État a indiqué qu’il a été entendu sur la corruption économique et les projets de construction. Des sources ont annoncé que Ji a attribué des projets à une entreprise avec laquelle il avait des liens.

Ji a passé toute sa carrière politique dans la province du Jiangsu, occupant des postes de maire et de secrétaire du parti, à la fois de Kunshan et de Yangzhou. À Nanjing, la capitale de la province, il était le secrétaire adjoint du Parti ainsi que le maire.

Le Président Xi Jinping de la Chine a promis de sévir contre la corruption à tous les niveaux du gouvernement, qualifiant la corruption de menace pour l’avenir du parti au pouvoir. Mais les critiques disent que la campagne anti- corruption, menée par les nouveaux dirigeants de la Chine, a jusqu’ici concernée un ensemble de fonctionnaires subalternes et seulement une poignée de personnalités. Il n’y a pas de réformes introduites pour accroître la transparence et pour aider à combattre la corruption.

Le mois dernier, un tribunal chinois a condamné l’ancien dirigeant politique Bo Xilai à la prison à vie pour corruption, détournement de fonds et abus de pouvoir. Bo, un ancien membre de la forte élite du parti et chef du parti à la municipalité de Chongqing, au sud-ouest, a été évincé de son poste l’an dernier. Cette condamnation survient après un scandale qui a vu sa femme être reconnue coupable d’avoir assassiné un homme d’affaires britannique. Bo a promis de faire appel de sa condamnation.
Dans un autre cas récent, Tian Xueren, l’ancien vice-gouverneur de la province du Jilin, au nord-est, a été jugé, suite à une accusation d’avoir reçu 19,2 millions de yuans (3,1 millions de dollars US) de pots de vin d’entreprises et de particuliers.