La Chine va permettre un change sans entrave de sa devise, le yuan, dans sa première zone de libre-échange, a montré un projet de plan vu jeudi par les médias. Cette mesure constitue une poussée pour oser réformer la deuxième plus grande économie du monde. La zone de libre-échange (ZLE) à Shanghai a pour but de faire de la ville un véritable centre commercial et financier international, de concurrencer la libre économie de Hong Kong, une région administrative spéciale de la Chine, ont dit les analystes et les responsables gouvernementaux.

Le Premier ministre Li Keqiang, qui a pris ses fonctions en Mars, soutient la zone – que son gouvernement a approuvé le mois dernier – pour devenir l’une des plus belles réussites de son administration. Le projet de plan vu par les médias a montré que la zone franche va au-delà d’une plus grande libéralisation du commerce, pour prendre en compte des services d’investissement et financiers, y compris la libre convertibilité de la monnaie chinoise.
La convertibilité du yuan – qui permettrait à la monnaie d’être librement achetée et vendue, et avec elle, le mouvement des fonds dans et hors de la Chine – est le principal obstacle pour que Shanghai rivalise avec les centres financiers mondiaux, tels que Hong Kong, New York ou Londres.

Le gouvernement maintient un contrôle strict sur ​​le compte de capital – les opérations d’investissement et financières, plutôt que celles liées au commerce – en raison des craintes que les entrées ou les sorties imprévisibles pourraient nuire à l’économie et réduire son contrôle sur celle-ci. Mais les entreprises de la zone auront la liberté de travailler avec le yuan, également connu sous le nom renminbi, selon le plan. « Sous la condition préalable que le risque puisse être contrôlé, dans la zone, cette convertibilité du renminbi sur le compte de capital sera réalisée, le premier espace du pays à réaliser et tester cette mesure », dit le projet de plan.
La devise de la Chine, le yuan, a jusqu’ici seulement été convertible pour le commerce – pour acheter des biens importés ou rapatrier des revenus provenant des exportations sous fonds locaux. Un fonctionnaire du gouvernement, familier avec le plan, a indiqué que les sociétés immatriculées dans la zone franche peuvent ouvrir des comptes spéciaux, pour échanger librement du yuan, mais avec seulement quelques exceptions, elles seraient tenues de fermer leurs comptes continentaux chinois.
Dans le cadre du projet de plan, la zone franche laisserait le marché fixer les taux d’intérêt. La Chine fixe actuellement les taux de dépôt par décision administrative, mais la banque centrale a commencé à permettre aux banques de décider de leurs propres taux de prêts en Juillet.

Selon le ministère du Commerce, les 29 kilomètres carrés de la ZLE regroupe quatre zones existantes à Shanghai : l’aéroport international, le port en eau profonde, une zone sous douane et une zone logistique.