L’économie chinoise affichera une croissance de 7,5 à 8 % cette année et l’année prochaine, avec les assouplissements de la politique, mais pas des incitations majeures pour une relance importante, selon les prévisions de la Royal Bank of Scotland (RBS).

La valeur du produit intérieur brut de la Chine augmentera de 7,5 % en 2012 et de 7,8 % en 2013 dans un scénario à base mondiale qui envisage une longue période de croissance lente, a déclaré Louis Kuijs, chef économiste pour la Chine à la RBS dans une note d’analyse envoyée par courriel.

Cette projection suppose davantage de soutien par le biais d’une politique d’orientation de plus en plus favorable à la croissance, mais pas de grand plan de relance qui pourrait renverser le cycle, a indiqué Kuijs.

« Nous nous attendons à la continuation des politiques d’assouplissement, mais elles restent limitées par une tolérance un peu plus élevé pour une croissance plus faible chez les hauts dirigeants et les effets secondaires perçus de la relance 2008-2010, ainsi que la transition du leadership», a-t-il dit, se référant à la nouvelle direction centrale du parti au pouvoir en Chine qui sera élue lors du prochain 18éme Congrès national du Parti communiste chinois.

Les autorités vont annoncer d’autres réductions dans le taux de réserves obligatoires, ou le montant des dépôts prêteurs qui doivent être mis de côté, et une autre réduction des taux d’intérêt, prédit Kuijs. Plus d’approbation des projets d’infrastructure est également prévu, a-t-il dit.

Le ralentissement de l’investissement immobilier et des exportations moindres ont refroidi la croissance économique de la Chine à 7,6 % au deuxième trimestre de cette année, le taux le plus bas depuis le premier trimestre de 2009.

Les autorités chinoises ont agi avec plus de prudence face à un ralentissement, plus de prudence que par rapport à la réponse à la crise financière mondiale de 2008, lorsqu’un plan de 4000 milliards de yuans d’incitation à l’investissement a poussé vers le haut l’économie chinoise mais a entraîné une dette massive du gouvernement local et repoussé les efforts faits pour la restructuration de l’économie vers un modèle plus axé sur la consommation.

Cette fois, la Chine a réduit les taux d’intérêt de façon constante, réduit les impôts pour les petites entreprises, a encouragé les entreprises privées à investir dans des secteurs auparavant fermés et fait accélérer les projets de construction.