La Chine espère suspendre ses lois régissant l’investissement étranger dans les zones proposées de libre-échange, a déclaré le cabinet, dans un signe que la deuxième plus grande économie du monde pourrait s’ouvrir davantage à la concurrence étrangère.

Le Conseil d’Etat, le cabinet de la Chine, va demander aux membres supérieurs du Congrès national, ou parlement du peuple, de lui octroyer le pouvoir de suspendre les lois et règlements régissant les sociétés étrangères et les coentreprises entre les entreprises chinoises et étrangères, ceci dans les zones de libre-échange, y compris Shanghai, a indiqué le cabinet sur son site internet.
Cette mesure vise à « accélérer la transformation du rôle du gouvernement … et les moyens innovants pour plus d’ouverture aux investissements étrangers », selon la déclaration, publiée ce dimanche. Elle n’a fixé aucun calendrier et n’a pas donné plus de détails. L’investissement étranger direct en Chine a ralenti en 2012, mais est revenu à la hausse au premier trimestre de cette année lorsque la confiance s’est améliorée.

La Chine a attiré 38,3 milliards de dollars US en investissements étrangers directs dans les quatre premiers mois de 2013, en hausse de 1,2 % par rapport à la même période en 2012. Le centre financier de la Chine, Shanghai, va tester la convertibilité du yuan et les flux de capitaux transfrontaliers dans le programme-pilote de zone de libre-échange.

Les nouveaux dirigeants du pays ont signalé qu’ils veulent accélérer le processus pour rendre le yuan totalement convertible au cours des prochaines années, dans le cadre des efforts visant à stimuler l’utilisation de la monnaie dans le commerce et à soutenir des réformes financières plus larges. Les fonctionnaires de Shanghai sont désireux d’expérimenter la libéralisation du compte de capital et la convertibilité du yuan, craignant la ville ne soit à la traine des centres rivaux tels que Hong Kong et Taiwan, et s’évertuent à développer des services financiers transfrontaliers en yuans.
Shanghai a intensifié ses efforts de lobbying après la création en 2012 d’une zone spéciale de commerce à Qianhai, près de la ville-champignon méridionale de Shenzhen, en face de Hong Kong, où la convertibilité du yuan est mise à l’essai. La zone de Qianhai, administrée par la banque centrale, la Banque populaire de Chine, permet aux banques de Hong Kong d’offrir des prêts transfrontaliers libellés en yuans aux entreprises du continent.

Les autres initiatives annoncées en 2013 comprennent des programmes d’essai pour faciliter les possibilités pour les entreprises étrangères de transférer des fonds à l’intérieur et hors de la Chine, se passant de la nécessité d’approbations et en facilitant les procédures de banques.