La Chine est susceptible d’atteindre son objectif de croissance de 7,5 % cette année, malgré les réformes structurelles prévues pour rééquilibrer la deuxième économie du monde, a déclaré ce dimanche le président de la Banque mondiale.
Jim Yong Kim effectue une visite de quatre jours, consacrée aux questions relatives à la réduction des émissions de carbone et à la poussée de l’urbanisation de la Chine. « Nous pensons que la croissance pour la Chine, cette année, sera d’environ 7,5 %, a indiqué Kim lors d’une conférence de presse à Shanghai, le premier jour de sa visite. « Les données du mois d’Août suggèrent que la Chine va atteindre son objectif de 7,5 % ».
Plus tôt ce mois-ci, le gouvernement a annoncé une série d’indicateurs, meilleurs que prévus pour Août, y compris la vigueur des exportations et la production industrielle, qui pointait vers un pic de hausse dans l’économie nationale. L’économie chinoise a connu une croissance de 7,7 % l’année dernière, sa plus faible croissance depuis 1999. La croissance est tombée à 7,5 % en Avril-Juin, contre 7,7 % au premier trimestre de cette année et 7,9 % au cours des trois derniers mois de 2012.
Les autorités ont jusqu’à présent été réticentes à adopter des mesures de relance à grande échelle. Mais elles se sont engagées à faire avancer les réformes structurelles, pour changer l’économie de sa dépendance des investissements coûteux et plus vers la demande des consommateurs en tant que moteur clé de croissance.
« Le gouvernement s’est engagé à des réformes du secteur financier et également à des réformes de la politique fiscale, qui, nous le pensons, ouvriront la voie pour atteindre la croissance à long terme », a déclaré Kim aux journalistes à Shanghai. « Nous pensons que c’est la bonne voie ».
La Chine prépare une zone «expérimentale » de libre-échange (ZLE) dans son centre commercial de Shanghai, dans une volonté de promouvoir les réformes économiques. Des échanges sans entraves de sa devise, le yuan, seront autorisés dans la zone proposée, selon un projet de plan.
« Je pense que c’est un développement très positif », a déclaré Kim à propos de la zone franche. «Cette zone de libre-échange permettra à la Chine de devenir plus compétitive ».
