Dans un communiqué publié par sa mission à Genève, où est basée l’OMC, le gouvernement chinois a annoncé que l’action de l’Europe « violait les différentes obligations relatives à l’OMC, et portaient par conséquent préjudice aux droits légitimes et aux intérêts des exportateurs chinois. »

Dans une plainte de huit pages, le gouvernement chinois a demandé des consultations à la fois sur la première décision de 2006 consistant à imposer des droits de douane sur les chaussures et la décision de l’année dernière qui les a prolongés.

Tandis que certains pays membres ayant des fabricants de chaussures, comme l’Italie, ont accueilli favorablement les droits antidumping, d’autres soutiennent la position des grands détaillants qui affirment qu’ils ont lésé les consommateurs en augmentant les prix.

Dans un compromis, l’UE a décidé à la fin de l’année dernière une prolongation de 15 mois des taxes qui varient entre 9.7 et 16.5% sur les chaussures importés de Chine et des taxes de 10% sur les chaussures vietnamiennes.

En 2009, lorsque l’UE a appliqué les droits antidumping sur les importations chinoises d’attaches en fer et en acier, Pékin a répondu pour la première fois par une plainte contre l’UE déposée à l’OMC.

Selon es règles de l’OMC, l’UE et la Chine ont maintenant 60 jours pour résoudre leur différend sur les chaussures à travers des consultations bilatérales. Si aucun accord n’est atteint, la Chine peut demander aux 153 pays membres de l’OMC d’établir un jury de trois experts pour examiner le problème. L’Europe peut s’opposer au jury une fois, mais sa création devient automatique si la Chine fait une deuxième demande.

Etant donné la possibilité des appels, une décision finale peut prendre 18 mois ou plus.

Source : Konaxis