La banque centrale chinoise, qui gère les plus grandes réserves de change au monde, a ouvert une enquête dans le cadre du scandale grandissant, sur l’accès des journalistes de Bloomberg News à des données potentiellement sensibles, ont rapporté mercredi les médias. La Banque populaire de Chine (PBoC) est la dernière organisation financière importante à examiner la controverse impliquant le fil des nouvelles financières, dont les news sont utilisés par les membres de plusieurs des plus importantes institutions financières et des banques du monde.
Bloomberg a annoncé vendredi qu’il allait restreindre l’accès des reporters à certaines données sur ses terminaux financiers et a présenter ses excuses, après que des rapports aient déclaré que ses journalistes avaient utilisé les dispositifs d’accès aux données privées des banques de Wall Street. La Banque populaire de Chine « est consciente de la situation et se penche sur la question », indique une source anonyme ayant connaissances des décisions dans la banque.
La banque centrale chinoise supervise la gestion des US $ 3400 milliards de réserve de devises du pays et est préoccupée par une éventuelle fuite de ses activités de trading, qui pourrait impacter le marché tout en nuisant à la banque. Un porte-parole de la PBoC a refusé de commenter cette situation.
La Réserve fédérale américaine a annoncé ce lundi qu’elle avait demandé à Bloomberg News pour savoir si ses journalistes ont été indûment autorisés à voir les données des clients. Un rapport indique que le système a permis d’accéder aux comptes du président de la Fed, Ben Bernanke et à ceux de l’ancien secrétaire au Trésor Timothy Geithner. Le département du Trésor américain est en train d’étudier la question, a déclaré une source proche du dossier aux Etats-Unis.
Les institutions et juridictions d’autres pays deviennent également impliquées. Un porte-parole de la banque centrale de la Corée du Sud a indiqué aux médias que son personnel utilise plus de 40 terminaux Bloomberg et que l’institution “surveille de près” l’enquête de la Fed américaine. «Nous avons fait une enquête au bureau Bloomberg de Séoul, qui nous a donné une explication qui était un peu plus approfondie que les excuses publiques publiées par le siège de Bloomberg un peu plus tôt », a-t-il ajouté.
Un porte-parole de l’Autorité monétaire d’Hong Kong a déclaré: “Nous sommes conscients de l’incident signalé et nous nous penchons sur la question”. La banque centrale du Japon a également déclaré cette semaine qu’il avait contacté l’entreprise « pour déterminer la réalité des faits ».
Grand rival de Thomson Reuters, l’agence Bloomberg a été fondée par le maire de New York Michael Bloomberg, qui n’est pas impliqué dans la gestion en raison de ses activités politiques. Le site de Bloomberg est bloqué en Chine, après avoir indiqué l’an dernier que la famille de Xi Jinping, le nouveau président du pays, avait un actif valant des centaines de millions de dollars.