Mais l’ouverture de la Chine, sanctionnée par son accession à l’OMC en décembre 2001, s’est accompagnée d’une modernisation continue de son dispositif douanier et d’un désarmement tarifaire.

C’est en général l’importateur qui assume, souvent via un agent spécialisé, la charge des procédures de dédouanement. L’exportateur devra cependant tenir compte des coûts et des risques encourus, notamment pour les produits soumis à des normes spécifiques.

Trouver un agent importateur

Il est difficile de concevoir qu’il y a vingt ans, chaque ministère détenait un monopole concernant les produits de son secteur. Seules les entreprises détentrices d’une licence d’importation étaient
autorisées à effectuer du commerce international.

Depuis juillet 2004, la licence d’importation n’est plus obligatoire. L’activité d’import-export a été en effet ouverte de manière décisive par la suppression de l’exigence d’approbation préalable (et donc des critères d’approbation drastiques) pour qu’une entreprise de droit chinois puisse effectuer des opérations d’importation et d’exportation.

Cette possibilité d’exporter depuis la Chine et d’importer en Chine sans licence est désormais ouverte à toutes les entreprises, y compris à capitaux étrangers, et même aux particuliers. Seule subsiste une obligation d’enregistrement auprès du MOFCOM. Une minorité de produits reste l’apanage d’entreprises d’Etat (céréales, sucres, engrais chimiques, coton). D’autres produits (bois d’oeuvre, caoutchouc, acier, fibres acryliques), de moins en moins nombreux, doivent encore être importés par l’entremise d’entreprises commerciales désignées.

Il convient cependant de distinguer le droit d’importer et le droit de distribuer, qui suppose une autre autorisation, assortie de conditions différentes.

Toutefois, pour ce qui est du négoce international, la situation reste confuse : jusqu’à l’ouverture des activités de commerce extérieur, la Chine avait adopté des règles provisoires sur la constitution d’entreprises mixtes d’import/export qui imposaient des conditions supplémentaires (3 ans d’expérience du commerce international avec la Chine, 30 millions USD de volume commercial annuel au minimum, un partenaire chinois ayant réalisé un chiffre d’affaires minimal, et un capital enregistré minimal de 6 millions USD), sauf pour la zone franche de Waigaoqiao à Shanghai, où il était possible d’établir des entreprises de trading à capitaux entièrement étrangers. Selon les autorités de Pékin, ces dispositions ne s’appliquent plus depuis que la réforme des activités de commerce interne en avril 2004 a autorisé les investisseurs étrangers à faire de l’import/export et réduit le capital social minimum pour créer une EIE commerciale (30 000 RMB). Néanmoins, il apparaît qu’en province, notamment à Shanghai, les autorités locales n’ont pas encore officiellement tranché.

Déterminer les droits à payer

La Chine impose des droits, généralement ad valorem, sur la plupart des importations. Ces droits sont établis en fonction de la valeur transactionnelle des marchandises, laquelle comprend les frais d’emballage, le fret, les primes d’assurance et les autres charges de service assumées avant déchargement au point de destination. En moyenne moins élevé que dans les autres pays en développement, le taux des droits d’importation prélevés par la Chine est passé de 15,3% en 2001 à 9,9 % en 2006. Alors que pour la plupart des biens, le taux le plus bas résultant des engagements chinois a déjà été atteint, la baisse s’étalera pour d’autres jusqu’en 2010.

La Commission européenne fournit gratuitement un accès à sa base de données sur l’accès au marché (pour les ressortissants européens uniquement). L’exportateur pourra notamment y déterminer le droit de douane appliqué en Chine à son produit. Il devra cependant veiller à sa classification dans la nomenclature chinoise qui peut différer un peu de celle appliquée en Europe.

La taxe sur la valeur ajoutée et des droits à la consommation (sur le tabac, les spiritueux ou les cosmétiques, par exemple, variant entre 5 % et 40 %) sont aussi établis au point d’importation. Le taux normal de TVA est à 17%, certains produits bénéficiant d’un taux réduit à 13 %.

L’exportateur peut être affranchi de ces droits dans deux situations distinctes :

– il opère dans une des quinze zones franches de Chine, les règles normales s’appliquant entre ces zones et le reste du territoire chinois ;
– il prévoit de réexporter les produits importés une fois transformés, auquel cas il peut demander le remboursement de la TVA et des droits de douane.

Voir le dossier complet:
Exporter en Chine : Informations de base sur le dédouanement

Source : Missions économiques Beijing, Shanghai, Canton