La Chine doit démanteler son système – largement détesté- d’enregistrement de résidence, ce qui limite l’accès à l’assurance médicale et à d’autres avantages pour des centaines de millions de migrants, a déclaré un think tank affilié au gouvernement, ce lundi.
Le Centre de Recherches pour le Développement (DRC) du Conseil d’Etat a publié une liste de propositions de réformes de grande envergure, avant une importante réunion du Parti communiste au pouvoir le mois prochain, où les changements attendus pourraient être approuvés.

La résidence est une importante source de controverse en Chine. Ceux qui détiennent un permis urbain ou « Hukou » ont plus de droits pour l’assurance médicale d’État, l’éducation et d’autres services dans chaque région. Ce système provoque souvent l’exclusion des centaines de millions de personnes qui se sont déplacées vers les villes au cours des dernières décennies, à la recherche de meilleurs revenus.

Le DRC a déclaré que le système devrait être remplacé par un package de sécurité sociale de base, comprenant la pension et l’assurance médicale, selon des rapports. « Tous les avantages devraient être enregistrées dans une carte personnelle de sécurité sociale … qui pourra être utilisée au niveau national », indique le Centre, selon des extraits disponibles sur le site de l’agence de presse officielle. «Avec le temps, la croissance et l’amélioration du plan, il est prévu, à terme, de remplacer le système d’enregistrement de résidence ».

Cette mesure vise à «promouvoir la libre migration des personnes, à assurer les prestations sociales de base pour les citoyens, à l’optimisation de la répartition des ressources et à l’amélioration de la productivité», ajoute le rapport.
Les autres idées présentes dans le rapport du DRC – qui n’a pas donné de calendriers spécifiques de mises en œuvre – concerne la publication des biens personnels des fonctionnaires, la restructuration des secteurs monopolistes d’État comme le ferroviaire, l’énergie, les télécommunications et les finances, pour les ouvrir à la concurrence, et de faire du yuan une monnaie internationale d’ici 10 ans.

Il a déclaré que l’impôt foncier, qui est recueilli sur une base peu fiable dans certaines régions, devrait être déployé au niveau national et devenir une source importante de revenus pour les gouvernements locaux, à qui on devrait interdire d’acheter les terres des paysans à bas prix pour les revendre à des promoteurs à d’énormes profits.